
MON PARCOURS

SMAUG notre première chienne
Pourquoi ai-je choisi d’être coach canin à distance ? C’est le fruit de mon expérience.
Depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours eu une passion pour les chiens et les animaux en général.
Avec mon mari, nous avons accueilli notre premier chien, un magnifique bébé beauceron, en 2001. Malheureusement cette gentille chienne, dénommée Smaug, a été victime de notre ignorance.
En effet, ce joli bébé s’est transformé en un grand toutou de 47 kilos qui adorait aller voir ses potes congénères. Nous vivions alors en ville et les rencontres étaient nombreuses. Or, je n’arrivais pas à la retenir. Evidemment que la relation de force était perdue d’avance.
Comme beaucoup d’entre nous, nous sommes alors allés en club d’éducation canine. On nous a tout de suite recommandé le torquatus (collier à piques) pour gérer notre problématique. Et bien entendu, le miracle s’est produit : après avoir reçus quelques à-coups bien sentis, notre pauvre chienne a très vite abandonné toute idée de résistance.
Ainsi elle a vécu sa vie entière avec son « joli » collier à pointes que nous avons fort heureusement très peu utilisés car Smaug était une chienne très à l’écoute. En réalité, nous n’aurions jamais dû avoir à se servir de cet outil de torture. Nous étions novices et nous avons naïvement suivi l’avis de professionnels sans s’imaginer un instant mal faire.
Quant au club canin, nous n’y sommes restés que quelques mois. Toutes sortes d’apprentissage ayant été rapidement assimilés, nous nous sommes tous très vite ennuyés. Il est vrai que les exercices n’avaient rien de fun pour notre chienne.
Smaug nous a accompagnés pendant 10 ans et elle s’est éteinte en 2011 suite à des soucis de santé.
Or, en y repensant, un simple échange avec un coach canin à distance aurait suffit pour élever notre chienne sereinement.

Adoption de J’YOSHIE par Natacha coach canin à distance
Après quelques années sans chien, en 2014, nous n’y tenions plus et nous avons décidé que nous voulions un akita inu dans notre nouvelle maison.
Nous avons ramené J’Yoshie chez nous début 2015 !
Les premiers mois ont été joyeux et faciles. Mais durant son cinquième mois, un petit accident de parcours a modifié tout notre équilibre.
En effet j’emmenais régulièrement notre chiot dans une ferme où elle côtoyait humains et toute sorte d’animaux (chevaux, chiens, montons, lamas…) en liberté. Or, alors que Yoshie avait trouvé un bel os à ronger, un autre chien a décidé qu’il le voulait aussi. Après avoir résisté, Yoshie s’est faite pincer au cou (morsure) et elle a lâché son os. Elle est venue chercher du réconfort auprès de sa maman. Après m’être assurée que la blessure n’était pas profonde, j’ai ramené mon chien à la maison et j’ai décidé de ne plus l’amener à la ferme…
Ce fut ma première erreur.
Très rapidement, notre chienne a manifesté des signes d’agressivité, en balade, lorsque nous croisions d’autres chiens.
A sept mois (car on nous avait dit qu’il ne fallait pas commencer avant), nous avons donc décidé de l’amener en club canin car nous pensions que cela pourrait lui être bénéfique en tant que lieu de re-socialisation.
Deuxième erreur
Yoshie s’y est créé quelques potes au club mais, d’une manière générale, l’expérience a plutôt été catastrophique.
Même si notre chienne s’est avérée être très douée au dressage, les enseignants, du fait d’une absence totale de confiance en nous et en elle, la mettait très souvent de côté. On nous invitait à multiplier les « tu laisses » et les « pas toucher » ou on nous encourageait à adopter la voie de l’évitement.
Tout cela n’a fait qu’accentuer sa méfiance vis-à-vis de ses congénères.
Nous n’avons fréquenté ce club qu’une seule année. Blasés, nous n’avons pas souhaité renouveler l’expérience. Or, non seulement nous n’avions toujours pas solutionné son problème de réactivité mais nous l’avions renforcé.
En 2017, je suis donc allée en stage dans un centre de rééducation canine que je ne nommerai pas. J’ai dépensé 1.200 euros à écouter un professionnel nous expliquer ses théories pendant une semaine. Au résultat, il n’a à aucun moment solutionné la problématique des chiens présents. J’ai en revanche compris que ma chienne n’était pas une brute sanguinaire mais simple une chienne traumatisée qui avait profondément peur de ses congénères et qui le manifestait par de l’agressivité.
A mon retour, j’ai alors eu LA grande idée : prenons un second chien afin de la rééduquer ! Je pense sincèrement que si j’avais pu échanger avec un coach canin à distance, je n’aurais pas franchi le pas à ce moment-là.


L’ARRIVÉE de SIAM chez Natacha coach canin à distance
Nous avons décidé d’accueillir un chien de refuge et nous avons adopté Siam, un chow-chow de trois ans, abandonné deux fois.
Siam est arrivé dans notre foyer fin août 2018 et nous ne savions rien de lui. L’année qui a suivi a été cauchemardesque pour nous quatre. En effet les deux chiens se sont battus au moins une dizaine de fois. La majeure partie du temps, c’était essentiellement à cause de nous (mais sans blessure majeure heureusement).
En réalité, dès que Yoshie fixait Siam ou grognait, nous enchainions les « tu laisses », « pas toucher », « pas bouger »…
Résultat : Yoshie a eu de plus en plus peur de son nouveau compagnon. De son côté, Siam, qui s’est sans doute demandé ce qu’il faisait dans cette maison de fous, s’est montré très réservé avec nous.
C’est à ce moment-là que j’ai décidé de me pencher sérieusement sur la psychologie canine. À défaut de trouver un coach canin à distance, je me suis documentée afin de trouver des solutions pour faire cohabiter nos deux chiens sereinement.
Notre changement de comportement a très rapidement porté ses fruits. En laissant Yoshie manifester son inconfort, voire même en l’encourageant, celle-ci s’est apaisée. Siam, quant à lui, a pu se faire sa place auprès de sa princesse. Les relations entre eux ont évolué et une vraie communication s’est installée.
En revanche, nous avons découvert avec le temps, que Siam n’était pas du tout en confiance avec les êtres humains. L’année du COVID 19 n’a rien arrangé. Nous n’avons vu que très peu de personnes et son inconfort n’a fait qu’augmenter.
C’est là que nous avons fait notre QUATRIEME ERREUR.
Sachant que notre chien avait déjà pincé plusieurs personnes lorsqu’il était en laisse, nous avons multiplié les petits à-coups sur le collier dès que nous croisions quelqu’un de peur qu’il ne se jette sur lui. Résultat : nous l’avons rendu réactif à l’humain.
Ce qui nous amène à notre dernière erreur
Sachant que nous avons une chienne réactive à ses congénères et un chien réactif à l’humain, nous nous sommes arrangés pour que les balades se déroulent sans aucune rencontre afin d’éviter toute problématique. Nous habitons à la campagne, ce qui a facilité la chose. Mais nous avons donc totalement désocialisé nos chiens.
Ne me satisfaisant pas de cette situation, j’ai décidé de passer l’ACACED et de faire une formation professionnelle d’éducateur canin.
J’applique ce que j’ai appris tous les jours sur nos chiens et, même si les choses ne sont pas encore parfaites, nous avons de nombreuses « petites victoires ». Surtout, nous sommes sortis du cercle vicieux de l’évitement pour nous confronter aux problématiques de nos chiens. Ceci afin qu’ils puissent s’épanouir sans subir le stress de leurs propres peurs, et des nôtres par la même occasion.
C’est ce parcours qui m’a donné envie d’être coach canin à distance. Avec un peu de volonté, de connaissance et l’envie de s’investir dans la relation avec son chien, beaucoup de choses peuvent être améliorées.


« L’expérience est le nom que chacun donne à ses erreurs. »
Oscar Wilde